Parties extérieures

 
 
Le canon
 

Les bases du canon sont :

- à l'avant, l'os du canon, le métacarpien principal aussi appelé os du canon.
Contre lui viennent s'appliquer les deux métacarpiens rudimentaires, dits aussi péronés.
Ceux-ci, moins longs d'un tiers que le premier, lui sont réunis par un ligament qui s'ossifie avec l'âge et ceci d'autant plus tôt que le sujet a plus de race.
Les métacarpiens rudimentaires se terminent à leur extrémité inférieure par un bouton perceptible au toucher et qu'il ne faut pas confondre avec un suros.

- à l'arrière, les tendons fixés aux grands sésamoïdes.
Le gros tendon est fléchisseur des phalanges et le petit, suspenseur du boulet.

 

 

Tares :
Le canon peut conserver des traces de feu, de vésicatoires, d'atteintes, de cicatrices.
La tare la plus fréquente est le claquage et le suros.
Les tares des canons et des tendons sont les suros, tumeurs osseuses que l'on rencontre également sur le genou et le boulet et des tares synoviales comme les molettes ou les vessigons.

 

Suros :

Ils peuvent être :
- simples, lorsqu'ils sont isolés d'un seul côté du canon ;
- chevillés, lorsque réunis deux par deux, ils semblent traverser le membre comme une cheville ;
- en chapelet, les uns sous les autres

Dans la plupart des cas, ils font boiter à leur apparition et pendant leur formation, surtout s'ils occupent une place qui intéresse le tendon.

Les suros se traitent à leur apparition par des douches, des pansements astringents, des applications de teinture d'iode, des frictions de pommade mercurielle, enfin par le feu en pointes pénétrantes.

 
Le sore shin est l'empâtement osseux du canon dans sa partie antérieure.
Cette tare affecte surtout les poulains à l'entraînement.
 

Protections

Pour protéger les canons contre les chocs , on se sert de guêtres.
Les guêtres sont de confections diverses, elles se bouclent à l'extérieur des membres, leur partie antérieure chevauchant au-dessus de l'autre, les courroies se trouvant en avant et les boucles en arrière.
Elles enveloppent seulement le canon dans sa longueur ou peuvent être prolongées en haut et plus souvent en bas pour protéger la partie interne du genou ou du boulet. Les guêtres doivent être ajustées et n'appartenir qu'à un seul cheval.

Les bandes de repos se serrent moins fort que les bandes de travail. Plus larges et plus longues, elles enveloppent plus complètement le membre et entourent le boulet. Leur rôle est double, car elles régularisent la circulation sanguine dans les membres et empêchent la distension des organes. On les met après les soins sur des membres préalablement bien séchés pour éviter la formation de croûtes blanches, signes d'irritation de la peau, et on peut les laisser quelques heures ou en continu.
Contre les molettes, on recommande de mouiller les cotons d'eau blanche ou d'un autre astringent ; elles doivent être alors largement baignées et placées, sans aucun serrage, à cause de la contraction qu'elles éprouvent en séchant.
Les soins qu'on apporte à la mise des bandes sont de toute première importance : nombreux sont les accidents de tendons survenus au travail par des bandes trop serrées ou refermant des plis.
Les accidents avec les bandes de repos sont plus rares quoique aussi facile à invoquer.

Pour protéger les tendons contre les efforts, on se sert de bandes de travail ou de repos.
Ce sont des bandes de flanelle qu'on enroule autour des membres. On peut y ajouter des carrés de coton que l'on place sous les bandes.

Après un effort, il est recommandé de mettre des bandes de repos pour éviter un engorgement des tendons dû à la fatigue.

Avant de poser les bandes, nettoyer parfaitement les membres en enlevant la boue et le sable qui pourraient être abrasifs et causer des irritations.

Utiliser des cotons propres, suffisamment grands et épais que l'on peut imbiber ou non de lotions astringentes (qui resserre les tissus).

Placer le coton autour du membre, les bords se chevauchant sur le devant du canon, en évitant tout pli, surtout au niveau des tendons.

 

 

En maintenant le coton, dérouler la bande en commençant en haut, contre la face interne du genou ou du jarret, descendre régulièrement par des tours se chevauchant de trois quart, sans pli, en englobant ou non le paturon. Remonter et fixer le Velcro ou les cordons en haut du canon.
Éviter de serrer exagérément les bandes car elles comprimeraient alors le membre et entraveraient la circulation.